MaPrimeRénov’ évolue : tout ce qu’il faut savoir avant 2025

Depuis son lancement, MaPrimeRénov' est devenue l'une des principales aides financières pour accompagner la transition énergétique des logements en France. En 2024, des ajustements ont permis de simplifier l'accès aux subventions, notamment pour les petits travaux de rénovation, dits "mono-gestes". Cependant, les règles vont changer dès le 1er janvier 2025.

Ces évolutions impliquent de nouvelles conditions d’éligibilité, notamment pour les propriétaires de passoires thermiques, qui devront agir rapidement pour profiter des aides maximales.

MaPrimeRénov' en 2024 : quelles aides sont encore disponibles ?

Jusqu'à fin 2024, MaPrimeRénov' reste accessible pour les propriétaires qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation énergétique sans nécessairement s'engager dans un projet global. Cette approche mono-gestes permet à des foyers aux ressources limitées de se concentrer sur des interventions spécifiques telles que :

• L'isolation des combles, des murs ou des sols.
• L’installation d’un nouveau système de chauffage, comme une pompe à chaleur, un système solaire combiné, un poêle à bûches ou à granulés ou encore une chaudière bois.

Cette souplesse est particulièrement avantageuse pour les propriétaires qui n’ont pas les moyens ou l’envie de s’engager dans une rénovation complète de leur logement. Toutefois, après le 31 décembre 2024, la prise en charge des travaux mono-gestes sera restreinte. L’accès à MaPrimeRénov’ pour ces interventions sera limité, à l'exception du changement de mode de chauffage, qui restera éligible individuellement.

Qu’est-ce qui change en 2025 pour MaPrimeRénov' ?

L'année 2025 apportera sans doute des modifications importantes au dispositif MaPrimeRénov’. L'un des changements majeurs prévus est le retour de l'obligation de fournir un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour toute demande d'aide. En 2024, le DPE n'est pas requis pour certaines interventions, mais dès janvier 2025, il deviendra incontournable pour toute demande liée à une rénovation énergétique.

À moins d'un changement stratégique d'ici la fin de l'année, les "travaux mono-gestes", qui ont bénéficié de subventions jusqu’à fin 2024, ne seront plus pris en charge à partir de 2025, sauf pour le changement de mode de chauffage. MaPrimeRénov’ se concentrera alors en priorité sur les rénovations globales, c’est-à-dire les projets d’envergure visant à améliorer l’efficacité énergétique globale d’un bien. Cette refonte vise à encourager les propriétaires à entreprendre des travaux d’une ampleur suffisante pour transformer significativement leur consommation énergétique.

Les propriétaires de passoires thermiques, dont les logements sont classés F ou G, seront particulièrement impactés. À partir de 2025, ils ne pourront plus bénéficier de MaPrimeRénov' que dans le cadre d’une rénovation globale, incluant par exemple l’isolation complète du bâtiment et la modernisation du système de chauffage.

Quels avantages financiers à réaliser des travaux avant la fin de 2024 ?

Le principal enjeu réside dans le fait de pouvoir profiter de l’éligibilité encore possible pour les travaux mono-gestes, comme l’isolation ou le changement de fenêtres. Bonus : effectuer des travaux d’isolation ou de remplacement de chauffage avant l’hiver permet de réaliser des économies d’énergie dès la première saison de chauffe.

En plus de l’aide MaPrimeRénov’, les propriétaires peuvent cumuler d’autres subventions comme les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ces dispositifs permettent de réduire le coût global des travaux et de bénéficier d’une aide immédiate sur le budget. Pour l’installation d’une pompe à chaleur, les primes CEE ont été revus à la hausse jusqu’à la fin de l’année.

Par ailleurs, les plafonds de prise en charge pour les travaux mono-gestes actuels sont souvent plus avantageux que ceux prévus pour les rénovations globales de 2025. Ainsi, en agissant avant le 31 décembre 2024, vous pourrez maximiser les aides disponibles tout en anticipant les économies d’énergie sur le long terme.

Passoires thermiques : que devez-vous faire avant 2025 si votre logement est classé F ou G ?

Les logements classés F et G, souvent désignés sous le terme de passoires thermiques, représentent une priorité dans les politiques énergétiques françaises. Dès 2025, les propriétaires de ces biens seront confrontés à des restrictions strictes concernant la location et la vente de leurs logements.

À partir du 1er janvier 2025, les logements classés G ne pourront plus être mis en location, une restriction qui s’étendra aux logements F dès 2028, puis aux logements E en 2034. Pour obtenir MaPrimeRénov’ après 2025, les propriétaires de passoires thermiques devront réaliser un audit énergétique, obligatoire pour toute demande d'aide. Cet audit permet de définir les travaux prioritaires et les gains énergétiques à réaliser.

Parmi les travaux d’urgence, on retrouve par exemple l’isolation des combles, le remplacement des chaudières par des pompes à chaleur ou des systèmes plus performants, et la modernisation des fenêtres.

MaPrimeRénov' et la valorisation de votre bien immobilier : quel impact ?

Les travaux de rénovation énergétique n’ont pas seulement un impact sur vos factures d’énergie, mais également sur la valeur de votre bien immobilier. Un logement bien classé au DPE est plus attractif sur le marché de l’immobilier, tant pour la vente que pour la location. Les acheteurs et les locataires sont de plus en plus sensibles aux questions de performance énergétique, ce qui pousse à privilégier des biens rénovés.

Un DPE amélioré, grâce à des travaux d’isolation ou à l’installation d’un système de chauffage performant, permet de justifier un prix de vente plus élevé ou un loyer plus attractif. Dans un contexte où les passoires thermiques sont progressivement interdites à la location, un logement bien rénové devient un atout majeur pour les propriétaires souhaitant vendre ou louer.